Sommes-nous tous Mutant X ?

Dans cadre de la Biennale de l'Image Possible « Mutant X », les étudiants de BLOC 2 ont mené une réflexion sur la nécessité (ou non) de mutations chez l'humain.


Dans le cadre du cours de Français et citoyenneté, les étudiants de BLOC 2 ont participé à une série d'activités en lien avec la thématique de la mutation. De nombreuses questions, relatives aux dimensions philosophiques et citoyennes, ont été abordées grâce aux propositions artistiques et engagées des oeuvres présentées dans le cadre de la Biennale de l'Image Possible (BIP)1


Découvrez ici le dossier pédagogique complet, reprenant l'ensemble des oeuvres exposées :

LIVRET D'ACCOMPAGNEMENT BIP 2024.pdf


Nous vous proposons un aperçu du parcours didactique organisé dans le cadre de ce projet. Afin de structurer ce dernier, nous avons respecté la progression prévue par le référentiel d'EPC2, inspirée des recommandations de Michel Tozzi3. Selon ce dernier, l'apprentissage du philosopher nécessite la mobilisation des trois capacités intellectuelles suivantes :

  • conceptualiser des notions ; 
  • problématiser des questions, des affirmations et notions ; 
  • argumenter rationnellement des thèses et des objections sur des sujets touchant à la condition humaine. 


Ce modèle didactique de la philosophie « cherche à produire une intelligibilité et une opérationnalité didactique, c'est-à -dire une classification du philosopher accessible pour les élèves, et un support d'exercices d'apprentissage de la pensée pour les enseignants »4. L'intention n'est pas de verser dans un modèle rigide et linéaire, mais plutôt de privilégier une approche systémique qui rend compte de la complexité et du mouvement de la pensée. À ce titre, le triangle didactique « problématiser - conceptualiser - argumenter » insiste sur l'articulation fondamentale de ces trois pôles, afin d'éviter l'écueil du formalisme d'un genre scolaire5. Pour chacune des activités proposées, nous spécifierons quelles sont les compétences philosophiques visées. 

 

Découvrez/téléchargez ici la séquence complète :  BIP-Mutant-X.pptx





AVANT LA VISITE 

1. Découverte de la BIP // Questionner et expliciter

Au départ du ruban changeant du site internet de la BIP, les élèves sont invités à donner leurs premières impressions quant à ce qu'évoquent pour eux les différents visuels. Cette première étape permet de faire émerger différents concepts inhérents à la notion de « muter ». Des synonymes comme « changer », « transformer », « évoluer » émergent au départ de cette première observation. 

Par la suite, les élèves complètent les premières impressions, en formulant une définition (personnelle, puis en binôme) de ce qu'est pour eux un mutant. Lors de cette réflexion plus approfondie, sont apparus des couples notionnels tels que le rapport « normalité/anormalité », « amélioration/régression », « humain / non humain » ou encore mutation « induite / spontanée ». 

© Nuage conceptuel élaboré par les étudiants de BLOC 2 FR 




2. Qu'est-ce qu'un mutant ? // Conceptualiser et illustrer

À partir de ce nuage d'idées, nous avons confronté nos représentations initiales aux définitions scientifiques et étymologiques du verbe « muter ». Dans un mouvement similaire, nous avons continué à interroger la notion de « mutant », cette fois au regard d'exemples, issus de la culture populaire : 

  • Elephant Man (film de David Lynch, 1980) : « L'homme-éléphant », jeune garçon de 21 ans, souffrant de difformités et d'anomalies physiques congénitales graves, est exhibé à Londres, tel un phénomène de foire, par des gens malintentionnés. 
  • Les tortues ninjas (comics, 1987) : Les quatre tortues ont été exposées à un mutagène qui les a changées en créatures anthropomorphiques de taille à peu près humaine. Accompagnées de leur maitre et père adoptif, elles vivent dans les égouts de New York et luttent, grâce aux arts martiaux, contre les divers périls qui menacent la ville. 
  • Fallout (jeu vidéo, 1997) : Dans un univers post-apocalyptique résultant d'une guerre nucléaire, les survivants doivent quitter leur Abri 13 et affronter les nouvelles créatures mutantes qui ont colonisé le territoire. 
  • My Hero Academia (manga, 2014) : La majorité de la population mondiale possède des super-pouvoirs (« Alters »). Malheureusement, ce n'est pas le cas du héros principal, Izuku, qui rêve néanmoins de rallier la filière super-héroïque de la célèbre académie Yuei. 
  • Spider-Man (comics, 1962) : Suite à la morsure d'une araignée radioactive, Peter Parker acquiert de super-pouvoirs (force, agilité, toiles d'araignées pour se déplacer, adhérence,...) qu'il décide d'utiliser au service de la lutte contre le crime. 
  • X-Men (comics, 1963) : Les X-Men sont une équipe de jeunes super-héros mutants, qui doivent apprendre à maitriser leurs pouvoirs variés. Ces mutants sont une espèce surdéveloppée de l'être humain, nés avec des capacités surhumaines activées par le « gène X ».
  • The Flash (série Netflix, 2014) : Inspirée du personnage de DC Comics, la série met en scène un enquêteur adjoint de la police scientifique qui, frappé par la foudre, se retrouve doté de super-pouvoirs (grande rapidité, capacité à courir sur l'eau, voyage dans le temps, ...). Il décide d'utiliser ses pouvoirs afin de combattre ses semblables qui s'en servent à mauvais escient. 
  • Parasyte : The Grey (série Netflix, 2024) : Cette mini-série sud-coréenne est une adaptation du manga Parasite (qui date de 1988). Dans cette fiction, une multitude de créatures tombent de l'espace et infestent les êtres humains. Ces parasites sont capables d'altérer la structure moléculaire de leurs hôtes qui peuvent dès lors se métamorphoser. Ils s'avèrent donc très difficiles à identifier. 


Ces exemples furent également mis en écho avec la présentation officielle de la BIP. Une brève vidéo présente le lieu dans lequel se tiendra l'exposition et, implicitement, questionne la notion de mutation à travers l'exploration du bâtiment et la bande sonore qui l'accompagne. Ce bâtiment, la ville, la société constituent, dès lors, une mise en abyme de l'interrogation soulevée par les curateurs de cette biennale. 

BIP (se) transforme :
àŠtre MUTANTX, c'est avoir une capacité d'action sur un territoire et sur le présent.
En se manifestant, les MUTANTX affirment la possibilité d'un changement.
L'image des MUTANTX, c'est une image de la diversité, de la mixité et de l'inclusion.
Nous sommes toutes et tous un peu MUTANTX.
En cela, les MUTANTX sont porteur.ses d'espoir.

Source : https://chiroux.be/evenement 



Par étayage, nous avons donc complété, au fur et à mesure des apports nouveaux, une représentation plus affinée de la notion de « mutant ». Au terme de cette première étape et au regard des différents exemples rencontrés, une série de questions demeurent en suspens quant à l'essence des mutants. Lors de leur visite, les étudiants devront tenter de répondre à ces interrogations en mobilisant des pistes de réponses issues des propositions artistiques découvertes. 

PROJET DE VISITE : 

- Un mutant est-il humain ? 
- Les mutants doivent-ils avoir les mêmes droits que les êtres humains ? 
- Les mutants sont-ils l'avenir de l'humanité ? 
- Les mutants constituent-ils un danger pour l'humanité ?
- Les mutations induites sont-elles souhaitables / utiles / dangereuses ? 

 



 

 3. CRP (« Frankenstein ») // Conceptualiser, illustrer

Repartant du nuage conceptuel précédemment construit, nous avons, par la suite, mené une communauté de recherche philosophique (CRP) au départ de l'album de littérature jeunesse, Frankenstein. Ce classique de la culture littéraire commune aborde la thématique du « monstrueux » et de l'anormalité. 



© Michel Piquemal (d'après Mary Shelly) et Christian Cailleaux, Frankenstein, Albin Michel Jeunesse, 2006


Tel que préconisé par les fondateurs de la méthode (Mathew Lipman et Margaret Sharp)6, nous avons proposé un récit déclencheur au départ duquel les participants ont listé une série de questions philosophiques. Nous avons alors recensé les différents questions formulées (cueillette de questions), puis voté afin de sélectionner la question au départ de laquelle la groupe classe souhaitait débattre. 

Cueillette de questions « Frankenstein » :

- Qu'est-ce que la beauté ? 
- Faut-il avoir peur de l'étranger ? 
- La norme est-elle imposée à chaque être humain ? 
- Sommes-nous l'instrument de notre propre malheur ? 
- Accepter la différence ferait-il de nous quelqu'un de différent ? 
- La mort est-elle une solution à la souffrance ? --> question retenue
- L'apparence physique a-t-elle une incidence sur notre vie ? 
- Pourquoi vouloir à tout prix assouvir ses désirs ? 

 

Durant vingt minutes, les huit participants ont alors échangé quant à cette question : « La mort est-elle une solution à la souffrance ? » Afin de dynamiser les échanges, chacun des participants devait mobiliser trois habiletés de pensée imposées (ex : poser une question, avancer une nouvelle idée, fournir un exemple, etc.)7, ce qui a permis une discussion assez variée puisque les échanges ont porté notamment sur des questions telles que l'euthanasie, le véganisme, le suicide, la dépression et la résistance relative de chacun à la souffrance. 

VERBATIMS : 

- Quand on est vivant, on peut souffrir, donc quand on meurt, la souffrance s'arrête. 
- Parfois, la mort est une délivrance par rapport à la souffrance physique ... ou morale. 
- Oui, mais quand on se donne la mort, on transmet notre souffrance à quelqu'un d'autre : aux autres qui restent. C'est l'entourage qui souffre, c'est lâche. 
- Parfois, la personne qui décide de son euthanasie ou de son suicide met fin à ses jours par désespoir, car il n'y a pas d'autres recours. Elle n'a pas le choix. 
- Tout le monde ne supporte pas la douleur de la même façon : la souffrance peut être perçue et vécue différemment par chacun.
- Parfois, je trouve que la souffrance est méritée pour certains.
- Quand on tue ou qu'on euthanasie des animaux, ce ne sont pas toujours pour de bonnes raisons. Parfois, c'est simplement par ce que les propriétaires en ont marre de s'occuper de l'animal. 
- Oui, et quand l'être humain tue des animaux pour produire de la viande qu'il ne consomme même pas, c'est vraiment révoltant. 
- La mort, ce n'est peut-être pas une fin, mais le début d'autre chose : autant pour ceux qui restent que pour ceux qui sont morts. 


4. Photolangage // Illustrer

Au départ des cartes postales publiées par les organisateurs de la BIP, les étudiants ont découvert, sans aucune explication, quelques oeuvres présentes lors de l'exposition. L'objectif de cette activité consistait à réinvestir les réflexions précédemment menées quant à la notion de « mutant ». Chacun des étudiants a été invité à sélectionner une image de son choix et à en expliquer les raisons : quelle image vous inspire, vous intrigue ? Pourquoi cette image vous attire-t-elle ou se démarque-t-elle ? Lors de la mise en commun et des échanges, la question de la dimension mutante de l'image a systématiquement été soulevée : dans quelle mesure cette image illustre-t-elle une mutation ? De quel type, de quelle origine ? Dès lors, différentes hypothèses ont été soulevées et pourront être confrontées aux oeuvres contextualisées exposées lors de la Biennale. Dans cette perspective, nous avons donc forgé, lors de cette étape, un second projet de visite. 

PROJET DE VISITE : 

--> Lors de votre visite, repérez l'oeuvre que vous aviez sélectionnée parmi la collection de cartes postales présentées. Identifiez la mutation mise en scène dans la série de photographies, dans l'oeuvre exposée. De quoi s'agit-il ? Que dénonce l'artiste ? 


© BIP, Liège, 2024




5. Lecture d'un texte philosophique // Problématiser, argumenter

Pour permettre aux étudiants de percevoir les ancrages philosophiques et afin de leur fournir un exemple de problématisation de la notion de « normalité /anormalité », nous avons lu et affiné ensemble la compréhension de l'article (résistant pour la plupart des étudiants) de Daniel Ramirez. 


© Daniel Ramirez, « Normal, anormal » in Le grand cours de philosophie, Hachette, 2021, pp. 215-216

PDF de l'article complet : Normal-anormal.pdf


Au regard de ce nouveau texte, nous avons abouti à une trace écrite collective, afin de synthétiser les différents apports découverts, au service d'une meilleure appréhension de la notion de « normalité ». Pour ce faire, nous avons utilisé la ressource du SEGEC « concept et notion à construire »8 qui permet de dresser une carte conceptuelle, utile pour la démarche de problématisation, entendue comme la capacité de chacun des élèves à questionner le monde en saisissant les enjeux de ce questionnement pour la condition humaine9.

© Carte conceptuelle élaborée par les étudiants de BLOC 2 FR 


PENDANT LA VISITE 

6. Visite de la BIP // Problématiser

À la suite de ces diverses activités préparatoires, les étudiants se sont ultérieurement rendus à  la BIP, avec un double projet de visite : 

1°/ Répondre aux interrogations en suspens en lien avec les mutants.
2°/ Repérer l'oeuvre sélectionnée dans le cadre de l'activité du photolangage.

La visite guidée nous aura permis de mieux percevoir les enjeux dénoncés par chacune des oeuvres exposées. En effet, nous avons pu découvrir les différents contextes de production, ainsi que les engagements des artistes participants. Certaines oeuvres ont particulièrement retenu notre attention et ont suscité de nombreuses réactions (par exemple, ...). L'avantage du travail artistique est qu'il résulte d'une démarche de problématisation. En effet, l'artiste interroge, questionne le monde et renvoie aux spectateurs ces mêmes questionnements, dans un mouvement réciproque de l'universel et du particulier. À ce titre, les oeuvres d'art illustrent la démarche de questionnements universaux au départ de situations singulières. Précisément, cette démarche mentale constitue un seuil à atteindre par les élèves en deuxième et troisième années secondaires du tronc commun. Il s'avère donc utile et nécessaire de permettre à nos étudiants de se confronter et de s'essayer à la démarche, dans une volonté d'isomorphisme. 







APRÈS LA VISITE 

7. Exploitation de la visite de la BIP // Argumenter

Lors du retour en classe, à la suite de la visite, il a été proposé aux étudiants de s'essayer, eux aussi, à la démarche artistique. À l'image des oeuvres engagées qu'il ont pu découvrir à la BIP, nous leur avons demandé d'exprimer leur avis et leur perception de la notion de « mutant » par le biais d'une oeuvre créative. Il s'agit lors de cette étape finale, de prendre position, de penser par soi-même et d'argumenter par rapport à une problématique, sélectionnée de manière individuelle, propre à chacun des participants. 

Par volonté de ne pas devoir se lancer dans des dispositifs créatifs trop complexes, nous nous sommes inspirés de l'animation du Pôle Philo : « L'animal-journal. »10 Chacun des étudiants avait à sa disposition du papier journal, ainsi que du ruban de masquage. L'objectif était de réaliser une création personnelle représentant un mutant ou une mutation. Afin d'expliciter l'oeuvre, cette dernière devait s'accompagner d'un carton informatif, relatant le contenu de l'oeuvre et explicitant ce qu'elle dénonce. 

Pour terminer, chacune des oeuvres a été exposée dans une grande armoire vitrée de l'école, afin de constituer un cabinet de curiosités. Pour clarifier les attentes, nous avons utilisé le magnifique album Monstres et Merveilles : Cabinets de curiosités à travers le temps, d'Alexandre Galand et Delphine Jacquot, qui propose quatre tableaux (double page à rabats) reprenant les cabinets de curiosités de différentes époques (du XVe siècle à nos jours), assortis de vignettes explicatives présentant quelques-uns des divers objets représentés. Sur la base d'un tel modèle, nous avons donc envisagé d'aménager notre propre cabinet de curiosités, exposé dans l'école et visible de tous, afin de socialiser notre réflexion collective à propos de la notion de « mutant / mutation ». 

CONSIGNES :

- Au départ du matériel disponible (papier journal + ruban de masquage), réalisez, modelez votre prototype mutant.
- Accompagnez-le d'une fiche descriptive, type carte d'identité qui explicite l'origine / la cause de sa mutation.
- Exposez votre mutant et son carton descriptif dans le cabinet des curiosités de la salle des photocopies.


    

© Alexandre Galand et Delphine Jacquot, Monstres et Merveilles : Cabinets de curiosités à travers le temps, Seuil Jeunesse, 2018



REMERCIEMENTS

Dans le cadre de la publication de cet article, je tiens particulièrement à remercier : 

- Sandrine Smeets, étudiante en Master didactique des sciences de la communication à ULiège qui a accepté de partager sa séquence didactique qui est à l'origine de plusieurs des activités proposées lors de cette exploitation.

Séquence didactique BIP_Sandrine Smeets.pdf

- Antoine Robeerts, étudiant B1 (option EPC) qui a participé à la réflexion quant à la recherche d'exemples de mutants issus de la culture populaire. 




Aurélie Cintori


1. BIP : https://mutantx.bip-liege.org/

2. Référentiel consultable en ligne : http://www.enseignement.be

3. Tozzi Michel (1994). Penser par soi-mêmeInitiation à la philosophie, Ed Chronique Sociale, Lyon.

4. Tozzi Michel (1993). « Contribution à l'élaboration d'une didactique de l'apprentissage du philosopher », Revue française de pédagogie, n°103, pp. 19-31.
Consultable en ligne : https://www.persee.fr 

5. Tozzi Michel (1997). « Une didactique de l'apprentissage du philosopher. Enjeux et perspective », Entre-vues, n°36, pp. 39-62.
Consultable en ligne : http://www.entre-vues.net

6. Lipman Mathew et Sharp Margaret (1975). À l'école de la pensée, Vrin.

7. Pour plus d'informations quant à cette ressource didactique issue du Pôle Philo, consultez « Les cartes à philosopher », Le classeur du Pôle Philo : fiches d'animation.
https://www.calbw.be/_files 

8. Outil du SEGEC : https://extranet.segec.be

9. Pour plus de détails, consultez l'article de Michel Tozzi (2016) : « Enseigner la problématisation, ou plutôt apprendre à problématiser ? » - https://www.philotozzi.com

10. Pour plus d'informations quant à cette ressource didactique issue du Pôle Philo, consultez « L'animal-journal», Le classeur du Pôle Philo : fiches d'animation.
https://www.calbw.be/_files

Auteur

Aurélie Cintori

Maitre-assistante en français, didactique du français et philosophie. Intérêt particulier pour la lecture, la littérature jeunesse, les voyages, les activités culturelles et les balades.

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