
Coups de cœur pour cet été
Cet été encore, bronzons intelligemment, avec de bons bouquins recommandés par l'équipe de DUPALA !
Quelques recommandations pour cette période estivale.
Une passerelle vers des livres qui ont été appréciés, aimés, adorés parfois, dévorés souvent... Laissez-vous séduire et profitez de ce temps béni des vacances pour plonger dans les livres.
1. Coup de cœur d'Anne-Catherine Werner
Daniel Fohr, L'émouvante et singulière histoire du dernier des lecteurs. Éditions J'ai lu, 2022.

La lecture de romans est devenue une activité essentiellement féminine : les hommes ne lisent plus, ceux qui le faisaient encore ont fini par abandonner cette pratique, certains se sont cachés pour lire à l’abri des regards, un seul résiste...
À travers un peu plus de 150 pages, le héros-narrateur du roman de Daniel Fohr relate son quotidien en tant que « dernier des lecteurs masculins ». Ses objectifs : lire un maximum d’auteurs, faire vivre leurs romans et convertir ne fût-ce qu’un seul homme à la lecture pour tenter de faire renaitre cette pratique. Moqué, voire violenté, par les hommes, admiré par quelques femmes, incompris par ses propres parents, il devient malgré lui une célébrité pour certains, une bête de foire intrigante pour d’autres, ou encore une pièce à exposer dans un musée.
Ce bref roman est plaisant et amusant tant les situations et anecdotes décrites semblent absurdes. Il donne également à réfléchir... aux stéréotypes de genres, bien sûr, (pourquoi notre société cherche-t-elle tant à distinguer les genres au point de genrer les activités ?), mais aussi et surtout au sens de la lecture : qu’est-ce que lire ? Pourquoi lire ? À quoi et à qui sert la lecture ? Enfin, il interpelle (inévitablement) : et si notre société était en train de prendre le chemin décrit dans le roman, et si la fiction devenait un jour réalité ? Et si la lecture était en train de mourir à petit feu ? On n’en est finalement peut-être pas si loin :
« Et puis, au tournant du deuxième millénaire, une accélération s’est produite, un emballement, une boule de neige qui grossit dans la pente et prend de la vitesse, comme si la pensée ne devait plus s’exprimer qu’en séquences courtes et sur le flux : flash infos, cours de bourse, résultats du match, mini-programmes, mini-séries, mini-phrases, brèves, brutes, simples. Tout s’est retrouvé raccourci, réduit, prêt à être ingurgité. » (p. 19)
2. Coups de cœur de Pierre-Yves Duchâteau
Augustina Bazterrica, Cadavre exquis. Éditions J'ai lu, 2021.

Une délicieuse dystopie pour qui passerait des vacances un peu trop idylliques. L'histoire nous projette dans une humanité qui a cessé de consommer des animaux, dont la viande, infectée par un virus obstinément résistant, constitue désormais un poison létal pour l'être humain. La seule solution : la cannibalisme ! Des humains sont élevés pour être abattus, découpés, conditionnés puis préparés dans les cuisines d'autres humains qui eux, ont prétendument conservé toute leur humanité. Et c'est précisément ce qu'interroge ce roman : notre humanité, notre difficulté à éprouver de l'empathie lorsque nous devons, pour vivre, ingérer notre ration de protéines. Âmes sensibles, passez votre chemin !
Roberto Saviano, Giovanni Falcone. Éditions Gallimard, 2025.

Falcone est un juge antimafia sicilien assassiné en 1992, dans une explosion qui a littéralement soufflé une portion d'autoroute. Saviano retrace son parcours de 1982 à 1992, en s'attachant à respecter scrupuleusement les faits et en reconstituant par son imagination tout ce sur quoi les sources sont d'ordinaire muettes : les pensées, les émotions, les dialogues et les évènements qui relient les faits avérés. Et il faut reconnaitre que dans ce registre, Saviano sait s'y prendre et n'est pas sans évoquer les meilleurs feuilletonnistes du XIXe siècle.
Plus largement, ce livre nous plonge dans un entrelacs institutionnel qui, sous l'impulsion de plusieurs magistrats courageux et intègres, a pu se structurer et lutter un temps à armes égales avec une hydre criminelle dont les ramifications s'étendaient aux milieux économique et politique. Ce courage exceptionnel des juges, d'ailleurs, à l'aune duquel on appréciera certains positionnements politiques actuels.
Fabien Lebrun, Barbarie numérique : une autre histoire du monde connecté. L'échappée, 2024.
Célia Izoard, La ruée minière au XXIe siècle. Editions du Seuil 2024.

Lorsque la Commission européenne se félicite, comme ce fut le cas récemment, d'être en mesure d'atteindre ses objectifs de réduction des émissions de GES (gaz à effet de serre) pour 2030, le risque est grand que la population européenne se convainque que les économies des pays membres soient engagées dans une dynamique vertueuse et que notre mode de vie - ô soulagement - demeure inchangé, marqué par l'opulence et la dématérialisation numérique. Pourtant, la neutralité carbone, visée pour 2050, a quant à elle un prix exorbitant que peu soupçonnent : un extractivisme minier débridé et hautement néfaste pour le vivant.
Célia Izoard décrypte le mythe de la transition, et nous dévoile les multiples catastrophes en cours et en gestation liées à l'extractivisme minier : exploitation d'une main-d'œuvre paupérisée, ruptures de digues contenant des déchets miniers, dérèglement climatique par l'émission de carbone, empoisonnement de terres arables, de réserves d'eau potable, atteintes irréversibles à la biodiversité, déplacement et destruction de populations autochtones, etc. Loin d'être dématérialisée, la numérisation du monde repose sur de nombreux métaux qu'il faut extraire de la croute terrestre et cette activité frénétique, dont les médias ne parlent pratiquement jamais, pourrait s'avérer funeste si elle ne s'atténue pas.
Fabien Lebrun, quant à lui, se penche davantage sur le Congo et l'exploitation dont le pays fait l'objet depuis le XVIe siècle, exploitation motivée par un désir effréné d'accumulation propre au capitalisme. Ce sont d'abord les êtres humains qui y ont été pourchassés puis vendus comme esclaves, et par la suite des matériaux indispensables aux révolutions industrielles et numérique du monde occidental dont on s'est massivement emparé sans vergogne. Un ouvrage indispensable pour comprendre combien notre civilisation hyperconnectée signifie pour le Congo de grandes souffrances liées à un pillage systématique et humainement destructeur (le mot est loin d'être galvaudé) de ses ressources minières.
3. Coup de cœur d'Aurélie Cintori
Guy Delhasse, Ardeurs de tram. Murmure des soirs, 2025

Un recueil de vingt-trois nouvelles d'auteurs liégeois qui font écho aux vingt-trois arrêts du nouveau tracé du tram à Liège. Le cahier des charges est simple : évoquer, de quelque façon que ce soit, chacune des étapes de ce nouvel itinéraire. Certains auteurs nous plongent dans le passé, en évoquant l'étymologie du lieu (Sauvenière par Béatrice Libert) ou en convoquant des personnages historiques (Charlemagne chez Alain Lallemand ou encore Louise Derache chez Philippe Raxhon). D'autres nous offrent une vision dystopique (Place Coronmeuse par Dominique Warfa) ou uchronique (Liège-Expo par Pierre-Marie Dumont Saint-Martin) de ces lieux emblématiques de la Cité ardente !
En ce qui me concerne, j'ai particulièrement apprécié la nouvelle Psychotram d'Hélène Delhamende qui personnalise le tram, nous plongeant dans ses pensées et angoisses existentielles profondes (en lien avec l'arrêt Petit Bourgogne, évidemment), ainsi que les errances oniriques et fantastiques de Karel Logist ou de Jean-Marc Rigaux. D'autres nouvelles tirent également leur épingle du jeu, grâce à une fin inattendue (s'inscrivant ainsi dans le genre de la nouvelle à chute). Citons, notamment, Plus jamais de chaton de Line Alexandre ou encore Atlas n'a pas haussé les épaules de Frédéric Saenen.
Vous l'aurez compris, la diversité des genres abordés ainsi que les nombreuses références à la vie liégeoise font de ce recueil un objet hétéroclite qui plonge les lecteurs dans des moments intenses de nostalgie et de divertissement. Par ailleurs, il s'avère un support didactique déclencheur idéal puisqu'il pourrait amener les élèves à écrire, eux aussi, leur propre épisode de ce nouveau tracé.
4. Coups de cœur de Jean Kattus
Le temps des vacances, c’est d’abord une longue période de détente, mais c’est aussi un moment précieux pour faire le point, distinguer l’essentiel de l’accessoire et reprendre des forces pour septembre. Les deux suggestions de lecture qui suivent vont dans ce sens : elles sont rapides et vivifiantes, idéales par exemple pour une lecture à voix haute par votre copilote sur l’autoroute des vacances. J’ai testé la formule, ça roule !
Salomé Saqué, Résister. Payot, 2024.

La pire des attitudes est l’indifférence, dire je n’y peux rien, je me débrouille. En vous comportant ainsi, vous perdez l’une des composantes essentielles qui fait l’humain. Une des composantes indispensables : la faculté d’indignation et l’engagement qui en est la conséquence. (Stéphane Hessel)
Un « grand petit livre » (grand par son contenu, petit par son format et son prix), c’est ainsi que j’ai envie de le présenter. Écrit par une journaliste de talent, Salomé Saqué, qui convainc le lecteur par son souci constant de la fiabilité de ses sources d’information, par la rigueur de son analyse, par la structuration de sa réflexion, par sa volonté de s’inscrire dans la lignée de personnes illustres, par sa capacité à synthétiser simplement, par son engagement et par son énergie…
Résister… mais à quoi ? Quatrième de couverture : « L’extrême droite est aux portes du pouvoir. Dans les urnes comme dans les esprits, ses thèmes, son narratif et son vocabulaire s’imposent. Il est encore temps d’inverser cette tendance, à condition de comprendre les rouages de cette progression et de réagir rapidement. »
Mais comment ? En menant des batailles sur plusieurs fronts, au nombre de trois selon l’autrice : la bataille médiatique, la bataille sémantique et la bataille numérique. Aujourd’hui, il s’agit surtout de lutter contre l’indifférence, d’en finir avec la neutralité, de s‘informer et d’informer, de recréer du lien, d’être créatif dans la résistance, en un mot, de se réveiller.
Ce petit essai vous donnera de la force car il ne s’encombre pas de détours, va directement au cœur des questions, rappelle quelques vérités trop souvent occultées et conforte chacun, en particulier bien sûr les enseignants, dans leur rôle d’éducateurs à la démocratie. La salle de classe comme la famille sont les premiers lieux de la démocratie.
Olivier Hamant, Antidote au culte de la performance. « Tracts », Gallimard, 2023

La nature menacée devient menaçante : notre excès de contrôle nous a fait perdre le contrôle. Il va maintenant falloir vivre dans un monde fluctuant, c'est-à-dire inventer la civilisation de la robustesse, contre la performance. (Olivier Hamant)
Un livre de chevet pour éviter le burn-out et se doter de pistes concrètes de résistance (tiens donc, « résister », encore ?) à la pensée unique qui nous pousse sans cesse à surconsommer et à nous dresser les uns contre les autres, sans tenir compte aucunement du fait que nous vivons sur une planète épuisée.
Avouez-le : septembre se profile, et vous voilà habité par la tentation de la performance. Vos bonnes résolutions sont là et vous rêvez d’efficacité, d’optimisation pour affronter l’automne commençant. Si vous optiez plutôt pour la robustesse ? (Arnaud Gonzague, L'Obs, 31 aout 2023).
5. Coup de cœur d'Amélie Hanus
Sofi Oksanen, Les vaches de Staline, "La Cosmopolite", Gallimard, 2011.

Les "vaches de Staline", c'est ainsi que les Estoniens déportés en Sibérie désignèrent les maigres chèvres qu'ils trouvèrent là-bas, dans une sorte de pied de nez adressé à la propagande soviétique qui affirmait que ce régime produisait des vaches exceptionnelles.
C'est aussi le titre du premier roman de Sofi Oksanen, dont l'héroïne, Anna, est une jeune finlandaise née dans les années 1970, qui souffre de troubles alimentaires profonds.(Babelio)
Si vous ne connaissez pas encore Sofi Oksanen et que vous êtes intéressé(e) par le sort des pays avoisinants la Russie, ruez-vous sur Les vaches de Staline. Cette écrivaine finlandaise a vécu dans sa chair les conséquences de l'occupation soviétique dans certains pays baltes (notamment l'Estonie) qu'elle raconte inlassablement dans ses différents ouvrages (ne manquez pas non plus Purge qui avait obtenu le Prix Femina en 2010). Ici, la narration suit trois femmes appartenant à la même famille, sur trois générations : il y a d'abord Anna, la plus jeune, qui se bat contre son corps et des pulsions d'anorexie/boulimie la consumant à petit feu, tout en la rendant plus vivante, plus consciente. Vient ensuite Katariina, sa mère, qui a épousé un Finlandais (le père d'Anna) pour échapper à l'occupation soviétique dans son Estonie natale. Voulant à tout prix s'occidentaliser, elle a tenté d'effacer toute trace de ce qu'elle a vécu « de l'autre côté ». Enfin, en miroir de celle d'Anna, se déroule la vie terrible de sa grand-mère, Sofia, déportée par Staline en Sibérie, où elle a lutté toute sa vie contre la faim. Au-delà de ces vies singulières, c'est l'histoire de tout un siècle et de plusieurs peuples qui est déclinée dans cette fresque parfois dure, mais dont l'actualité frappe comme un écho.
Narrativement complexe -- les différentes narratrices ne s'expriment pas à la même personne et il faut parfois un temps pour les identifier--, ce roman est un voyage dont on ne ressort par indemne.
Si vous avez prévu une escapade dans ces régions réputées moins chaudes de l'Europe, je vous le recommande...
6. Coups de cœur de Jean-François Pondant
Hélène Gestern, Cézembre, Folio, 2025

Après son divorce et la mort de son père, Yann de Kérambrun décide de quitter son poste de professeur d’histoire à Paris pour retourner à Saint-Malo, où il a passé les étés de son enfance. Épuisé, il n’a plus qu’un désir : retrouver la mer et la contempler depuis la maison dont il a hérité, le long de la plage, face à l’ile de Cézembre.
Mais très vite, Yann observe avec intérêt les impressionnantes archives de sa famille dans l’ancien bureau d’Octave, son arrière-grand-père. Irrésistiblement attiré par ces carnets, véritables journaux de bord, il se plonge dans leur lecture. Octave, qui rêvait de dompter la mer en concevant de nouveaux bateaux à moteurs, a fondé au début du XXe siècle une illustre compagnie maritime, Kérambrun & Fils. L’entreprise a contribué à la fortune de la ville et son fondateur en est devenu un des principaux notables. Pourtant, derrière l’image brillante de grand capitaine d’industrie s’esquisse rapidement un autre visage : le patron génial, visionnaire, était un père et un époux inquiet, un homme qui a traversé des drames et dont les doutes et les blessures semblent faire écho à celles de son arrière-petit-fils. Pourquoi ? Quelles douleurs, quels secrets taisent les carnets d’Octave ?
En plongeant dans la vie de son aïeul, son arrière-petit-fils va tenter de comprendre les failles qui lézardent la légende familiale. Ce faisant, il découvrira l’histoire tourmentée de Cézembre, une ile microscopique mais à la position stratégique face à la ville. En éclairant le passé, en apprivoisant les éléments maritimes, le solitaire Yann de Kérambrun parviendra à adoucir le présent et, peut-être, à vivre à nouveau les sentiments qu’il fuyait.
La magnifique et poétique plume d'Hélène Gestern nous offre une nouvelle fois un roman magistral. La petite ile dans la baie de Saint Malo, Cézembre, est bien au centre du récit et devient très vite une énigme et une obsession pour le héros. En effet, cette pointe de terre au large cache une histoire riche et très variée : vocation religieuse puis militaire avec un passé de colonie pénitentiaire, occupation par l'armée allemande pendant la seconde guerre mondiale, objectif de violents bombardements par les alliés mais aussi destination de promenades romantiques, d'escapades d'adolescents aventureux ou de contrebandiers...
Même si la lecture en est exigeante, j'ai beaucoup aimé cette histoire de tempêtes, celles de la Manche bien sûr, mais aussi celles des hommes avec leurs passions, leurs faiblesses, leurs mensonges, leurs trahisons et leurs chagrins. Décidément, je ne suis jamais déçu avec cette autrice.
Anne-Laure Bondoux, Nous traverserons les orages, Folio, 2025.

Voici l'histoire que je dois te raconter, Saule. C'est l'histoire d'une famille, d'une maison et d'un pays. Elle commence à la veille d'une guerre planétaire, dans une ferme de hameau qu'on appelle Les Chaumes. Elle s'achèvera un siècle plus tard, au même endroit. Entre ces deux époques, tu verras vivre ici quatre générations hantées par des secrets et des fantômes. Tu verras changer les saisons, les habitudes, les lois et les gouvernements. Tu verras des hommes tomber amoureux, rêver de grandes choses, partir à la guerre et en revenir sans mot et sans gloire. Jusqu'à moi. Jusqu'à toi.
Je me suis laissé happer par cette magnifique saga familiale remplie de colères, de violences, de frustrations, de désirs enfouis, de silences blessants et parfois destructeurs, mais aussi, en fin de compte, de tendresse et d'amour. Une histoire où se mêlent les destins individuels et la grande histoire. Une lecture idéale pour les vacances, sans aucun doute !
7. Coup de cœur de Sylvie Bougelet
Émilie Plateau (dessin, couleurs) et Marzena Sowa (scénario), Vivian Maier claire-obscure, Dargaud, 2024.

https://www.dargaud.com/bd/viv...
Si vous souhaitez vous plonger dans une biographie d'une femme hors du commun sous un format original, lisez cette bande dessinée. Elle retrace la vie de Vivian Maier, née en 1926 à New York de parents émigrés (d'une mère française et un père austro-hongrois) et décédée en 2009. Cette gouvernante a travaillé dans des usines avant de devenir nounou : elle s'est occupée d'enfants pendant toute une partie de sa vie et elle éprouvait une véritable passion pour la photographie. Ses dizaines de milliers de photos sont le reflet de son regard sur la société américaine de son époque, sur son environnement et elles manifestent l'importance qu'elle accorde aux individus, dont elle faisait le portrait souvent sur le vif, dans la rue.
Cette bande dessinée de plus de 100 pages permet de découvrir « une des plus grandes photographes du XXe siècle » selon la quatrième de couverture de la maison d'édition Dargaud qui la décrit dans les termes suivants :
"Personnalité complexe et parfois déroutante, femme libre dont le destin s'est écrit entre la France et l'Amérique, Vivian Maier avait choisi de vivre les yeux grands ouverts, avec son Rolleiflex dont elle ne se séparait jamais. Ses photos pleines d'attention envers les démunis et les perdants du rêve américain, dévoilent un regard empreint d'humanité."
Elle partageait sa passion pour la photographie avec les enfants dont elle a eu la charge et leur a également appris à ne pas fermer les yeux sur « le monde dans sa déchéance » (extrait de la page 63 de la BD).
Cette BD est particulière sur le plan graphique : elle est composée de cases de tailles variables, sans contour, mettant souvent en scène de petits personnages dont les traits sont minimalistes et qui sont parfois placés dans un décor, mais pas toujours. Aux dernières pages, elle renseigne différentes sources pour compléter la découverte de cette photographe : plusieurs livres, mais également des films documentaires tels que le suivant.

https://www.dahuproduction.com...
Ou encore le nouvel album de Reporters sans frontières, préfacé par la romancière Camille Laurens, qui rend hommage à Vivian Maier, dans son dernier numéro de la collection 100 photos pour la liberté de la presse.

Album - 100 photos pour la liberté de la presse - Volume 79, printemps 2025.